Nouvelle grande huile sur toile d’Eugène Alluaud qui peint ici une magnifique vue la vallée de la Creuse vers 1920/1925, signée en bas à droite
Il s’agit effectivement d’une magnifique composition post-impressionniste d’Eugène Alluaud qui réalise ici une vue mytique de la vallée de la Creuse, l’artiste emploie une touche puissante et vigoureuse, son style très impressionniste quelques années auparavant se dirige petit à petit vers l’art de Cézanne. Son cadrage est lui emblématique de l’école de Crozant, avec au premier plan à droite, une petite montagne et de la végétation, ensuite une vue plongeante sur la vallée
Du très très bel Alluaud de sa période de maturité, digne des 4 meilleurs peintres de l’école dont il fait incontestablement parti avec Guillaumin, Detroy et Madeline.
Dimensions hors cadre : 50 cm x 61 cm Pas de restauration BE
Je ne présente plus Eugène Alluaud donc peintre emblématique et surtout fédérateur de l’école de Crozant, il figure aujourd’hui parmi les 5 peintres les plus côtés de cette école aux côtés de ses amis: Guillaumin (son maître), Detroy ( son fidèle ami), Madeline et Alfred Smith ( liens familiaux).
Eugène Gilbert Alluaud naît le 25 mars 1866 à Ribagnac dans une famille de porcelainiers et d’amateurs d’art.
Son père Amédée, amateur d’art éclairé et collectionneur, reçoit Corot à plusieurs reprises dans son château de Ribagnac. Ami intime d’Adrien Dubouché, il soutient les peintres de Crozant. À sa mort, son ami et peintre Charles Donzel prodigue au jeune Eugène des conseils en matière picturale.
Son expérience picturale majeure, c’est à Crozant qu’il la doit. Avec sa femme, il y fait construire la maison «La Roca», où ils s’installent chaque été à partir de 1905. Il réunit autour de sa table leurs amis artistes. Ensemble ils peignent les paysages de la vallée de la Creuse et se divertissent dans une atmosphère joyeuse.
Deux noms émergent de ce réseau d’amitiés: Maurice Rollinat, le poète de Fresselines, et Armand Guillaumin, cofondateur du groupe des impressionnistes, qui l’initie à la lumière et à la couleur . Sa peinture subit donc fortement l’impressionnisme «avant de parvenir à s’en dégager dans les années 1920, par un style plus constructif et synthétique inspiré de Cézanne».
Il expose régulièrement dans des galeries, à Limoges, à Paris. Il participe régulièrement au Salon des indépendants et au Salon d’automne . Lors de l’Exposition universelle de 1900, il décore le «Palais de la Danse» et le pavillon-restaurant des Grandes Marques. Président du jury de la Section peinture au Salon d’Automne en 1928, il reçoit lui-même le grand prix à l’Exposition française du Caire en 1929.
Il sera enfin un grand dessinateur de croquis de guerre, ainsi que céramiste.